Un véhicule connecté dispose d'un système de communication sans fil intégré qui permet l'échange de données. Des fonctionnalités telles que la surveillance de la pression des pneus, la clé de voiture, le multimédia, etc. sont déjà mises en œuvre à l'aide de protocoles sans fil spécifiques. Ces protocoles sont toutefois limités à une courte portée.
D'autres protocoles de communication à plus longue distance pour promouvoir les échanges entre véhicules (V2V) ou entre véhicules et infrastructures (V2I) sont en cours de développement et ne nécessitent pas nécessairement l'utilisation d'internet.
Toutefois, avec l'essor de la 5G, l'utilisation du réseau de téléphonie mobile existant pour créer une connexion à internet permet de connecter le véhicule à des serveurs partout dans le monde afin d'offrir de nouveaux services, d'améliorer la sécurité, de rendre le véhicule autonome, etc.
D'ici 2030, presque tous les véhicules seront connectés à internet. Cette connexion est même obligatoire pour l'homologation dans un certain nombre de domaines : Par exemple, depuis 2018, tous les nouveaux types de voitures et de camionnettes dans l'UE doivent être équipés d'un système eCall permettant d'alerter (automatiquement ou en appuyant sur un interrupteur) les secours en cas d'accident. En Chine, depuis 2016, les fabricants doivent mettre en place des plateformes et des dispositifs - avec le consentement des utilisateurs - pour superviser l'état de sécurité des VE.
Au cours de chaque trajet, un véhicule est confronté à de nombreuses situations différentes et recueille des millions de données. Ces données peuvent être "transférées" pour être analysées et utilisées pour améliorer les algorithmes. Tous les véhicules peuvent ensuite être mis à jour par voie hertzienne et utiliser les modèles/algorithmes améliorés.
L'environnement du véhicule prend de plus en plus d'importance, en particulier pour les systèmes avancés d'aide à la conduite et les véhicules autonomes. Une couche d'information supplémentaire et continuellement mise à jour, en plus des capteurs embarqués habituels, est utilisée pour obtenir une meilleure image de l'environnement du véhicule.
Des fonctions supplémentaires du véhicule peuvent être activées ou désactivées moyennant des frais, des services Cloud peuvent être proposés, etc.
Le véhicule dispose d'une connexion permanente. Les criminels peuvent réussir à accéder au véhicule et à désactiver des fonctions essentielles à la sécurité telles que la direction, ils peuvent demander de l'argent aux utilisateurs ou aux équipementiers, etc. Les gouvernements prennent cette menace au sérieux et ont déjà adopté des réglementations pour imposer aux équipementiers l'intégration de la cybersécurité dans tous les véhicules.
La connectivité annonce l'essor de nouvelles entreprises avec l'utilisation commerciale de données privées. Techniquement, les équipementiers peuvent conserver les données pour leur propre usage ou les vendre/transmettre à des tiers tels que le gouvernement, les compagnies d'assurance ou les sociétés d'autoroutes, etc. En général, l'utilisation des données à des fins commerciales est réglementée (par exemple en Europe avec le règlement ECE R 2002/58). Le fournisseur doit généralement informer l'utilisateur de l'utilisation des données et obtenir son consentement.
La classification et le traitement de milliards de données nécessitent des techniques informatiques plus efficaces et plus puissantes. L'intelligence artificielle et l'informatique quantique sont déjà envisagées pour relever ce nouveau défi.
L'homme doit faire face à une augmentation exponentielle des objets connectés, c'est maintenant au tour de l'automobile de devenir un IoT (Internet des Objets). La connectivité permet de réelles améliorations en termes de performance et de confort. Elle est également nécessaire pour les véhicules autonomes. Le développement des véhicules devra cependant faire face à plusieurs problèmes : l'augmentation de la quantité de données à traiter, la cybersécurité et la protection de l'utilisateur contre l'utilisation abusive de ses données privées.